Les Pinceaux dans la gastronomie

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Les Pinceaux  dans la gastronomie
               


Chaque jour nous utilisons des pinceaux pour lustrer les fruits, légumes et autres viandes mais aussi pour imbiber les biscuits, dorer les pâtes qui leur donnent ce bel aspect doré après la cuisson. Ce sont eux qui déposent le sirop qui va faire briller et rendre le produit si gourmand. Il époussette, écrit, surligne nos gâteaux et nos présentoirs.
 Comme beaucoup d’autres matériels, nous avons pris cet outils des métiers des beaux-arts et des métiers du bâtiment.
Il est large, plat, rond, petit, grand, de poils courts ou longs. Il est très souvent multitâche. Maltraité, il est souvent laissé pour compte au fond d’un tiroir ou dans le fond de nos caisses. 
Il semble propre mais ne sent pas forcement toujours très bon Il peut être aussi porteur de bactéries car difficile à nettoyer. C’est aussi pour cela qu’on le montre du doigt et qu’on essaie de lui trouver des solutions de remplacement sans jamais l’égaler.
Alors qu’en est il?

DÉFINITION DU PETIT LAROUSSE
Assemblage de poils d’animaux ou de fibres végétales ou artificielles, fixé à l’extrémité d’un manche et que l’on utilise pour étendre en couche mince une substance liquide ou semi liquide sur un support.

Les égyptiens peignaient jadis avec des instruments du même type que les pinceaux et ressemblant en fait à des feuilles de palme.
 
De la Chine à l’Occident
Le pinceau est né en Chine comme outil à tracer les idéogrammes. (1) Il gagne ensuite la Corée, le Japon et l’occident (sans doute par les grandes routes économiques : la route de la soie). D’après le traité sur la peinture de Cennino Cennini (2) (15 è siècle), les anciens n’employaient que des pinceaux et des brosses ronds en poils d’écureuil ou en soies de porc. Ils étaient emmanchés dans des tuyaux de plumes de vautour, d’oie ou de poule. Au début du 17 è siècle, on observe l’apparition du pinceau en Europe. Les pinceaux sont encore fabriqués par les apprentis artistes dans la partie de l’atelier consacrée à la préparation des supports et des couleurs. Cependant quelques petites manufactures apparaissent en Europe. Les modèles de cette époque figurent sur les planches de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. (3) 
Début de l’industrialisation
La seconde moitié du 17 è voit véritablement naître l’industrie du pinceau. Elle n’a été possible qu’à partir de 1730 / 1750 avec l’apparition de la tôle qui a permis la fabrication de tubes métalliques et de la virole qui maintient la touffe au manche. Les pinceaux et les brosses carrés ont été créés au 19 è siècle pour répondre à la demande des peintres pré-impressionnistes. Ce matériel est en effet celui qui correspond le mieux à la division moderne des touches, voire aux touches séparées à la manière de Seurat.(4) Une réputation française. La mise au point des poils en matières synthétiques (1975 / 1980) a permis la production en série de pinceaux scolaires, d’études ou d’atelier. La réputation des français gagne alors toute l’Europe et on vient faire «des stages» en France.

IL SE COMPOSE DE QUOI ? 
Le pinceau (du latin peniculus, petite queue) est composé de 3 éléments:
 
1 - d’un manche ou hampe en bois en plastique ou en métal.
2 - d’une virole, en métal, en plastique ou en fil d’acier.
3 - d’une touffe de poils naturels d’animaux, synthétiques ou en silicone.
 
spalter manche en hêtre
LES MANCHES
Ils sont très souvent en plastique. Les plastiques et les résines ont envahi nos laboratoires. 
Le bois a été chassé par méconnaissance de la législation.
Rien n’interdit d’utiliser du bois en laboratoire. Ce qui est interdit c’est d’avoir des outils détériorés, fendus,  ce qui permettent aux bactéries de se développer dans les anfractuosités du bois.
 LA VIROLE
Sert à unir les poils au manche du pinceau. C’est la virole qui commande la forme ronde ou plate de la touffe. La touffe est retenue dans la virole avec de la colle. La virole est fixée le plus souvent mécaniquement. La virole des pinceaux est en acier inoxydable, plastique ou en silicone 
Elle peut être cloutée voir agrafée au manche.
LA TOUFFE
La qualité et la spécificité d’un pinceau dépend de la nature des poils de sa touffe. Ces poils présentent en effet différentes caractéristiques (dureté, souplesse, absorption…) et sont appropriés à des usages différents. Aujourd’hui, les fibres synthétiques tentent d’imiter les qualités des poils naturels ou d’en proposer des nouvelles. Contrairement aux poils fins d’autres animaux, l’extrémité d’une soie est à fleur multiple (comme une fourche) et non unique. Elle va donc bien retenir la matière pâteuse et l’étaler de manière uniforme, d’où son utilisation fréquente. La soie est naturellement courbée ou cambrée, ce qui permet également une bonne accroche et un bon contrôle de la pâte.
Ce qui amène à dire que les touffes en silicone 
ou autres matières synthétiques sont une hérésie car elle n’absorbe pas l’élément mais s’empâtent ce qui ne permet pas de déposer un film fin sur le support.
 
 
QUE DIT LE LÉGISLATEUR ?
Extrait de la Législation sur les Essences de bois dans le secteur alimentaire
«L’arrêté du 15 novembre 1945 a été étendu, en ce qui concerne le bois, 
(note 1 en bas de page de l’arrêté et lettre-circulaire du 28 octobre 1980), en plus des instru-ments de mesure, aux récipients destinés au stockage et à la conservation des boissons et des denrées alimentaires.
Il n’existe pas de procédure d’autorisation réglementaire pour l’utilisation d’essences de bois, en particulier exotiques, pour un contact avec des denrées alimentaires.
Les essences de bois qui sont admises dans l’arrêté du 15 novembre 1945 sont reprises ci-dessous :
 
 
•          pour tout type d’aliments : chêne, charme, châtaignier, frêne, robinier.
•           pour les solides alimentaires : noyer, hêtre, orme, peuplier.
 
Les essences de bois suivantes, traditionnellement utilisées en France et provenant de pays tempérés européens, sont admises pour le contact alimentaire pour tout type d’aliments : Sapin, Épicéa, Douglas, Pin Maritime, Pin sylvestre, Peuplier, Hêtre, Platane, Tremble, Aulne, Olivier, Bouleau.
D’autres essences de bois peuvent être utilisées si la preuve est apportée du respect de l’article 3 du règlement (CE) n°1935/2004. Il s’agit notamment de preuves de l’absence de substances naturelles dangereuses pour la santé humaine migrant à partir du bois et de l’absence d’altération des caractères organoleptiques dans les conditions de contact prévues avec les denrées alimentaires.
Le seul critère de l’essence de bois ne permet cependant pas de statuer sur l’aptitude au contact alimentaire de l’objet fini en bois. Il s’agit aussi de prendre en compte l’utilisation éventuelle de produits de traitement du bois ainsi que celle de matériaux intermédiaires.
Restriction d’emploi des matériaux
À l’exception des traitements antifongiques temporaires pour les conteneurs de fruits et légumes conditionnés ou non, les matériaux et objets en bois destinés ou susceptibles d’entrer en contact avec des denrées alimentaires ne doivent pas avoir fait l’objet d’un traitement chimique de protection.
Les manches plastiques et autres résines 
Dans le domaine alimentaire je vous invite à lire le texte du journal officiel.
Ce n’est sans doute pas le produit miracle et sans risque pour nos fabrications. Surtout si il est fabriqué hors de la CE.
Les risques de migration de leur composant est aussi possible avec ce support. 
L 12/2 FR Journal officiel de l’Union européenne 15.1.2011»
 
THERMES TECHNIQUES AUTOUR DU PINCEAU 
 
Imbiber :
Dorer :    
Lustrer :  

LEXIQUE
 
•          Idéogrammes : caractères chinois qui forment le plus ancien système d’écriture qui soit resté d’un usage continu
•          Cennino Cennini est un peintre et écrivain toscan de la période gothique tardive, qui a été l’élève à Florence d’Agnolo Gaddi.
Il est surtout connu en tant qu’auteur du «Libro dell’arte ou Traité de la peinture», depuis lors considéré comme l’une des sources incontournables en histoire de l’art
•           l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert
 
L’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers éditée de 1751 à 1772 
 
Seurat, Peintre pointilliste
 
Le pointillisme est un mouvement artistique de la peinture et une technique picturale qui utilise de petites touches de couleur rondes ou carrées juxtaposées plutôt que des mélanges de pâtes colorées.

RÉFÉRENCES
3 / La touffe./ https://fr.wikipedia.org/wiki/Soie_(zoologie)#Mammif%C3%A8res


Les pinceaux sérigraphiés
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Créations ©savoirs sucres et © Buttercup gravage&desing  https://www.instagram.com/buttercup_gravagedesign/?hl=fr 
Distibué par NHR https://nhrfrance.fr/fr/14-gravure-des-couteaux

N'oubliez pas de nettoyer et désinfecter vos pinceaux